17.12.2015
Selon le Global Internet Report 2015 de la Internet Society, pour être utilisé par le plus grand nombre, les contenus web doivent être adaptés – en termes de contexte et de langue – à l’audience locale. Le rapport souligne que l’un des facteurs clés de l’utilisabilité du contenu est la langue dans laquelle celui-ci est accessible.
Dans le tableau ci-dessous, on voit que si les internautes anglophones profitent d’une surabondance de contenus en anglais, les sinophones ont proportionnellement accès à peu de contenu chinois.
Language | Percentage of internet users per language | Percentage of content per language |
English | 28.60% | 55.5 % |
Chinese | 23.20% | 2.8 % |
Spanish | 7.9% | 4.6 % |
Japanese | 3.9% | 5 % |
Russian | 3% | 5.9 % |
German | 2.9% | 5.8 % |
French | 2.8% | 4 % |
(Source: W3Techs.com.Chiffres de mars 2015.)
Une étude conjointe de la Internet Society, l’OCDE et l’UNESCO datant de 2011, The Relationship between Local Content, Internet Development and Access Prices, soulignait déjà que le contenu local permet de soutenir la culture et les langues régionales en plus de créer plus de trafic local. Cependant, le contenu localisé à lui seul ne garantit pas un usage optimal des interautes si le contenu lui-même n’est pas aisément accessible.
On parle de contenu local lorsque :
- Il est pertinent pour l’internaute
- Il est écrit dans la langue maternelle de l’internaute.
L’ensemble des informations qui sont pertinente pour l’internaute est souvent étroitement lié à la connaissance qui circule au sein des communautés dans lesquels il/elle réside. Ces communautés sont de type géographique, culturel, linguistique, professionnel, religieux ou relatives à un intérêt, un hobby. Elle évolue avec le temps.
Ce contenu local peut être créé par les membres des communautés locales, ou adapté (localisé, obligatoirement par un membre de la communauté locale) à partir de contenu dans une autre langue ou d’un autre pays.
Mesures du contenu local
Elles peuvent être liées à une langue, comme l’anglais ou le chinois dans l’exemple ci-dessus, ou à un pays.
Dans le cas de la Suisse, les mesures du contenu local peuvent être uniquement liées au pays puisque – à part le romanche – nos langues nationales sont utilisées dans d’autres pays. Il s’agit par exemple du nombre de domaines en .ch par habitant, du nb de blogs/journaux en ligne par habitant, etc.
Le critère linguistique ne permet donc pas de dire dans quelle mesure nous disposons de suffisamment de contenu “suisse” – c’est-à-dire écrit non seulement dans une langue nationale, mais qui soit pertinent pour les habitants de la Suisse (au niveau de la législation, de la livraison s’il s’agit d’un site de e-commerce, de la monnaie, etc.). Par contre, en Suisse même, nous pourrions nous demander dans quelle mesure les proportions de contenu allemand, français et italien sont équilibrées…
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